vous pouvez nous rejoindre pour les goûters Richard Coeur de Lion !
Endosser le costume médieval, se trouver un nom qualificatif, découvrir le quotidien des enfants du Moyen-âge, telle est la quête de Perrine la Brune et de ses hôtes.
Chacun y trouve son compte.
Qui de danser, qui de rire, qui de humer les épices.
Et comme toujours en Poitou la journée se termine autour du gout offert par notre bon roi Richard!
Pendant une initiation de cordonnage aux doigts....
Deux stagiaires en plein effort, et dire qu'il y en a qui croient que l'on travaille !!!!!
Nous vous y trompez pas, ce stage dans la bonne humeur nous permettra de transmettre gestes et savoir-faire..
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Cette technique médiévale permet de faire les cordonnettes qui servaient à lacer robes, blouses et autres vêtements....
Lorsqu'il est question de cordons,nous savons qu'ils sont utilisés pour pleins de choses :laçage sur des vêtements, mais aussi cordons de bourses, liens de chausses.
Les matières seront alors différentes, il est bien de commencer par de la laine, mais très vite les puristes vont se tourner vers le chanvre ou le lin et pourquoi pas le cuir !
tel était le thème de ce jour pour une école venue passée la journée à Ethni'cité
Après la visite de la forteresse de Chalopy pour en découvrir les secrets, nous avons évoqué ensemble la vie des paysans dans cette socièté régie par la féodalité.
Le roi, chez nous Richard 1er, les seigneurs, les paysans, serfs ou vilains, le clérgé, les commerçants et artisans
Les signes de reconnaissances : blasons et devises, prénoms et noms
L'alimentation et les vêtements.
Présentation des fibres et initiation aux techniques de tissage, au métier, à la lucette, aux doigts....
Un dernier petit tour au jardin pour gouter pimprenelle et livêche...voilà ....Ils repartent vers la civilisation bien urbaine......
- "Ah bin qué journée core! Y vont pas se croirent après ça! ...Abouder* qui disait, est ce que je suis abouder mé... Remarquez, j'en aurais pas eu bin envie, nenni, ce qui m'intèressait dans cette affaire c'est les potins de chacun ! J'en ai appris de bin bonnes....Figurez vous que l'Jean Marie y s'prend pour un coq...si fait, si fait....Et le guy y chante aux biches, mais l'brame a l'est fini....Et le Serge quoi don qué disait...Parlait de chëne et de glands..... Côté bounes femmes y causaient recettes....J'ai entendu la Cosette qui disait que dans sa soupe de potimarron a mettait des crevettes et qué passait le tout ...Elle me la baille, des crevettes ...on n'en a point dans la Creuse. Où don qué va les chercher? La Janine et la Jocelyne, a laissent les pâtes de fruits sècher au- dessus de leurs armoires ! Comment j'fais mé qui n'a pas d'armoire alors? Et la éléonor qu'a fait une gâteau avec de la courgettes...Save pu quoi inventer Comment qué disait...
A hier l'a fait cuire dans de l' évé* 3 petites courgettes pélées pendant 10 minutes, les a laissées s'égoutier* toute la nuit....Et pis au matin a ajouté 3 oeufs direc sortie du cul d'la poule, 1 verre d' farine, 1 verre d' sucre, 1 verre d' lait de la ferme, 2 sachets de sucre vanillé, 75 gr de bon beurre et 1 pincée de cannelle.. Pi l'a fait cuire 1 heure a four 180...
* Abouder : la Jaspine confond bouder et adouber.... * évé : eau * Egoutier : s'égoutter
Aucun manant ne peut devenir écuyer s'il n'a au moins en sa possession un blason ... L’élaboration d’un blason est compliquée, je vais essayer de faire le plus simple possible A l'origine, l'héraldique recensait les devoirs et les fonctions d'un héraut : officier d'armes, Aujourd'hui, elle est devenue la science qui a pour objet l'étude et la description des armoiries.
Les premières armoiries apparaissent en Europe entre 1120 et 1150 pour répondre à un besoin précis, l'identification des combattants, à l'époque où le perfectionnement des armures les rend méconnaissables sur les champs de bataille.
Afin de pouvoir être reconnus de loin, les chevaliers, dont le visage est masqué par un casque, prennent l'habitude de faire représenter sur leurs boucliers des motifs colorés, géométriques ou figuratifs.
Avant la fin du XIIème siècle, cet usage se généralise au sein de l'aristocratie. La présence des armoiries constitue aussi une garantie: ceux qui les portent signalent en même temps leur noblesse, ce qui incite leurs vainqueurs à les faire prisonniers pour en tirer rançon plutôt qu'à les tuer.
L'utilisation des armoiries a évolué vers un système héréditaire d'identification du statut social. Dès le 13 ème siècle, l'usage s'en répand en effet à de nombreuses couches de la société: les femmes, les ecclésiastiques, les bourgeois, les artisans, les villes, les corps de métiers, les communautés civiles et religieuses, et même les paysans dans certaines régions.
L’écu (du latin scutum, le bouclier) évoque la forme du bouclier porté par les chevaliers. Par conséquent, sa forme diffère selon les siècles et les pays : écu français en tiers-point, écu français moderne, écu de Dame, écu de Damoiselle.
Après la forme vient la couleur :
Les deux métaux sont l'or, représenté en peinture par le jaune, et l'argent par le blanc.
Les cinq couleurs sont l'azur (bleu), le gueules (rouge), le sinople (vert), le pourpre et le sable (noir). Il existe également une sixième couleur, la carnation, servant uniquement à colorer les rares représentations de l'être humain.
Les blasons portent en plus ce que l’on nomme des meubles qui représentent la personnalité de celui ou celle qui le porte. Longtemps cantonnées aux animaux et à la fleur de lis, ces figures représentatives se sont ensuite élargies aux autres plantes ainsi qu'aux animaux et à des objets de la vie quotidienne .
Pour finir, une devise peut être ajoutée :
En voici quelques unes célébres
*Coucy : Je ne suis ni roi, ni duc, ni comte aussi, je suis le sire Coucy
*Rohan : Roi ne puis, duc ne daigne, Rohan suis.
*Morlaix, Bretagne : S’ils te mordent, mords les. (C’est de loin la préférée de Damoiselle Alice, une femelle qui a du mordant, c’est sûr !)
Et d'autres moins connues mais plus proche de nos futurs écuyers....
" a coeur vaillant rien d'impossible "...nous nous en souviendrons...
" vite fuyons", " le plus beau coq après le coq c'est moi !", "biche oh ma biche" quel cri de guerre ! et a"ttebtion licorne"
Un exemple fini, on voit les passions de cet écuyer et sa devise s'étale en banière " TG... Tout en Goule "!
En voilà bien des devises promptes à bouter les ennemis hors de Chaloppy !!!
Afin de remercier les valeureux manants qui nous aident tout l'an, Richard Coeur de Lion a mandaté Dame Eléonor et Demoiselle Aurélie ( sur une idée augrenue, certes, de Damoiselle Alice )... Ripaille devait leur être offerte et honneur rendu.... Nous avons commencé par la ripaille, comme de bien entendu !!!
HYPOCRASdeDAMEELEONOR
Le nom d’hypocras vient de vin hypocrite. C’est une façon d’offrir un vin gouteux, préparé en fait, avec un vin de mauvaise qualité ! Cette recette est normalement l'apanage des riches, pensez dont, les épices sont très cher. Les manants se contentent habituellement de vin moins parfumés : vin de noix ou de thym .
1 litre de vin rouge, 100 g de miel, 10 g de cannelle en poudre (ou 3 petits bâtons), 1 cuillère à café de gingembre en poudre, 5 petites gousses de cardamome, 2 clous de girofle, 10 gr anis, 5 grains de poivre, 3 graines de coriandre
Broyer ensemble les épices dans un mortier.
Mélanger le miel et le vin, ajouter les épices broyées et laisser macérer 3/4 heures.
Filtrer avec un fin tamis.
Réserver au frais.
On peut ajouter de l'eau de rose, du poivre noir en grains et de la coriandre pour lier les parfums; et même de la lavande du jardin. Le résultat est étonnant et véritablement excellent !
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FRUITSCUITS
Le repas commenc par des fruits, cuits pour être plus digestes. Il va sans dire que les enfants, aux estomacs encore fragiles, n'y ont pas le droit !
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LA POREE
La "porée", véritable plat identitaire de toute une époque, se présente comme une soupe épaisse de feuilles vertes, d'oignons, de pain, que l'on fait cuire longuement dans un chaudron posé sur un lit de braises. Il en existe de plus raffinées, au lait d'amandes ou à la viande; on en trouve des vertes, noires ou blanches, pour les palais délicats. Le terme est parfois même synonyme de repas, tout simplement Le mot de porée, utilisé entre le 12e et le 16e siècle est dérivé du latin porrum qui donne aussi poireau. Porée ou poirée désigne également la blette. Le poireau et la blette étant les deux légumes de base de la porée.
La porée est donc un hachis de légumes verts. Sa composition varie selon le milieu social : mélange de légumes verts du jardin et d'herbes sauvages avec du pain trempé, pour les plus pauvres.
Mélange plus sophistiqué avec viande, lié au pain et additionné d'épices pour les plus riches.
Etablir une liste exhaustive des herbes à porée est un peu illusoire. Le nombre de légumes classés dans les herbes à porée est variable. Quelques légumes de base sont pourtant nécessaires: poireau, blette, arroche ou épinard, parfois bourrache ou cresson. Mais la porée est ouverte à toute une gamme d'herbes sauvages ou de légumes verts. Plusieurs de ces herbes sont des cousines de l'épinard, de la famille des chénopodes, peu à peu délaissées au profit de l'épinard.
On coupe en petits morceaux et on lave à l'eau chaude et on fait bouillir un peu. Puis on essore bien et on pile au mortier, ou on hache au couteau. Certains cuisent au lard, d’autres ajoutent du pain dont on se sert dans chaque brouet carné
Les herbes à porée : poireau,,poirée, épinard, ortie, oignon, oseille...
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Le pain est avec les fromages, les racines et les fruits, la base de la nourriture paysanne. Il se présente en grosses miches rondes, en couronnes, en petits pains individuels.
Au début du Moyen Age, le pain est fabriqué à partir de farines de seigle, d'avoine ou d'orge, car en cette époque troublée, on privilégiait les céréales les plus rentables. Au XIIe siècle pourtant, on revient à la farine de froment plus digeste, saupoudrés parfois de cumin ou d'anis, voire de marjolaine.
De grosses tranches épaisses, un peu rassies, nommées "tranchoirs", servent d'assiettes ou de supports aux viandes en sauce. A la fin du repas, les lichous les mangent, les autres les donnent aux plus pauvres que soi, ou les jettent au chien avec les restes. Mon chien ne mange pas de ce pain là !
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FRUIT SECS
Pour clore ce repas de fête, on a aimé à croquer des "douceurs" : noix et noisettes et pâtes de fruits, offertes par Dame Amélie.
On aurait pu y ajouter des dragées faites de grains de coriandre ou de genièvre, des pignons de pin
CONFITURES
On termine par de la confiture qui ferme l’estomac. C’est à l’époque considéré comme un médicament.
Nul festin sans troubadour , surtout au roayaune d'Alienor