Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 06:41

       La fabrication de sabots est très souvent le travail hivernal d’un forestier. Nous n’avons malheureusement pas de précision à propos des trois sabotiers exerçant au village au temps des tisserands.

( Vous aimeriez voir un parent, ayant excercé un vieux métier au village, mis en valeur, je me tiens à votre disposition pour vous rencontrer et faire un reportage sur sa vie ou son métier.)


   

      Au 18 ème et 19 ème siècle, l'usage du sabot se généralise, chaque village a besoin de sabotiers.

La demande est grande car tous vont en sabots, la galoche de cuir est rare et de toute façon réservée aux sorties.

Un tisserand use environ  cinq à six paires de sabots par an.




     Le métier demande un savoir faire qui n’est pas récompensé car le sabotier est un gagne-petit.

Il passe des heures à faire une paire de sabots, choisissant son bois avec minutie, un bois vieux et sec.

     Ensuite, l’herminette  dégagera le talon. Le paroir, sorte de lame tranchante de 80 cm, donnera la forme extérieure du sabot. Le creusage s'amorçait à la tarière, sorte de vrille de 40 cm, puis se finissait à la cuiller de différentes dimensions. Viendra ensuite polissage et finition.


                                                      photo de B. Henry



      La dernière phase dépendra du talent du sabotier c’est le décor, la frise qui donnera l’élégance ou la particularité du chaussant, des initiales, des fleurs gravées ou une bride de cuir feront toute les différences.




Partager cet article
Repost0
10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 05:04
  

   Deux cordonniers installés à Saint Rémy, un aux alentours de 1870 et l'autre vers 1911. Il se pourrait d'ailleurs que ce soit le même.Mais pas de traces de pignouf !*
le cordonnier fabrique galoches et souliers de cuir.

      C'est sans doute parce que Saint Rémy a une population nombeuse pour l"époque  que s'installe un atelier.
Dans les villages moins peuplés c'est un ambulant qui passe de temps en temps.

Le cordonnier ou savetier fabrique des souliers mais surtout assure l'entretien et la réparation, a grand renfort de clous et morceaux de bois ou de cuir.
Qu'il soit ambulant ou avec pignon sur rue, son outillage est toujours le même: tranchet de coupe, lames, allène, fers à lisser, mailloche, autant de jolis mots d'un vocabulaire de plus en plus oublié.

* pignouf : c'est au cordonnier ce que le mitron est au boulanger, un apprenti un peu gauche et geignard !

Partager cet article
Repost0
5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 06:39

     Le domestique est celui qui se loue à la saison. Cette pratique date du 15 ème siècle, deux louées par an : à la Saint Michel fin septembre et à  la Saint Jean, mi juin

La louée se faisait sur le pont qui enjambe la Creuse, entre Poitou et Touraine entre saint Rémy et Descartes.

Les hommes mais aussi les femmes en quête de patron arboraient un signe distinctif qui faisait voir leur métier.les servantes avaient une fleur au corsage, les charretiers un fouet sur l’épaule, les boulangers un sac de farine, les bergers de la laine ou un chien tenu en laisse.

 

    Les futurs maitres examinent les domestiques, fixent un prix pour la saison et tope- là l’affaire était conclue.

    Quelques sous, une chemise de chanvre ou deux, voir une paire de sabots.

Les 3 mois d’été sont payés au même tarif que la louée de tout un hiver.






On allait ensuite fêter son engagement à l’auberge du coin

et la soirée se terminait dans la liesse et les danses.


 

On n’aurait pas de si tôt l’occasion de faire la fête.



      Quelques jours après, il se rendaient sur leur lieu de travail avec quelques hardes et un coffre ou un petit meuble contenant toute leur fortune personnelle.

C’est a dire pas grand chose !

Partager cet article
Repost0
2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 06:04
le journalier: au nombre de  62 en 1836

     Ce sont les plus pauvres des travailleurs de la terre. Il n'ont rien à eux et se louent donc à la journée. Le journalier vend ses bras, sa force,son habilité
On les  nomme aussi brassiers ou manoeuvriers.
    Certains ne sont guère plus riches qu'un indigent ou un vagabond. La différence? ils ont un toit.. A eux ou de location et avec cette cave, un jardinet dans lequel ils cultivent poix, choux et raves.
Une poule ou deux complètent la richesse.
     A eux le travail pénible pour un salaire de misère: 5 sous par jour.
Le brassier et sa femme ont souvent recours à la rapine: petit braconnage, cueillette dans la forêt.
    Il peut aussi en période d'hiver proposer son aide aux tisserands pour les travaux de veillée, économisant une heure ou deux le bois de chauffage et un repas. Il profitera de l'hospitalité de son hötesse pour se rassasier.

    Pour lui tout est précaire. Que survienne une maladie, un accident et il glisse dans la pauvreté.
S'il perd sa femme il se remarie de suite. A deux on y arrive mieux....Au fil du temps, il verra que son seul espoir c'est la ville, à condition d'y trouver une place de domestique.
Partager cet article
Repost0
1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 06:02
Le ménager

Est un tout petit laboureur. Lui aussi est propriètaire de sa terre mais celle ci est minuscule.
Dans cette famille point de cheval, un âne ou un mulet fera l'affaire
Partager cet article
Repost0
31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 05:52
Le laboureur

Est celui qui possède un lopin de terre, quelqu'en soit sa taille.
En plus de ce lopin il a aussi la chance d'avoir au moins un cheval.

Il passe pour un notable.
Il n'est pas rare qu'il serve d'intermédiaire avec le seigneur du coin.
Ce sont des paysans qui se sont enrichis en échappant partiellement au système de la féodalité.
En 1788 ils étaient 39 laboureurs, ils ne seront plus que quelques uns en 1836.
Par contre le nombre de valets de ferme, de journaliers et de domestiques agricoles sont en large augmentation
Partager cet article
Repost0
27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 06:58
le sergetier

     
      Nous avons là, affaire à un ouvrier plus spécialisé que le tisserand de toile.
      Tout est une question de chaine et de trame. cela s'appelle l'armature. Ce terme désigne la façon dont sont entrecroisés les fils.
     Dans la serge, le fil passe une fois dessous et deux fois dessus. Cela donne un décalage à chaque passage, et un effet d'oblique sur l'endroit du tissu.

      Cette technique de travail sera reservé à des pièces plus sophistiquées et à du tissu d'habillement.
      La toile de chanvre, un passage dessus, un passage dessous,  qui est faite par nos tisserands servait à du linge de maison rustique: draps, torchons, sacs...

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 05:31
le texier

Prononcez  tessier, on a affaire à un tisserand spécialisé.
Un seul texier répertorié à Saint Rémy.
Il est spécialisé dans le montage des trames déstinées à tisser la laine.
Il peut lui -même tisser la laine sur une chaine de chanvre.


Partager cet article
Repost0
25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 04:21
le filetoupier


C'est celui qui ramasse les graines de chanvre.

Chez nous z' autres tisserands des caves ont fait ça en famille ou entre voisins, bin sûr on va point payé quéqu'un à faire not' labeur...
Mais dans les grands domaines, ou chez Monsieur le comte, on prendra des journaliers à la tâche.


Les graines de chanvre, le chénevis, seront conservées pour la  prochaine récolte.

On en donnera un peu au bétail.
On en tirera une huille de consommation ou d'éclairage. les habitants des troglodytes mettront cette huile dans les cônes pour faire un peu de clareté dans la pièce.
Il servira aussi de monnaie d'échange.
On en mettra un peu dans l'escarcelle de Monsieur le curé en échange d'une messe pour l'enterrement de l'aïeule ou pour le bâptème du dernier drôle.


Deux filetoupiers répertoriés dans les archives de  Saint- Rémy .
Partager cet article
Repost0
24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 15:24

                                                      La lavandière, passe son temps au lavoir. Elle aussi se loue pour les buées.

Le linge était empilé dans le cuvier. On posait par dessus une grosse toile de chanvre sur laquelle était étalée une couche de 5 à 10 centimètres de cendre de bois, mélangée avec des racines d’iris pour parfumer le linge. On versait par dessus de l’eau bouillante. Cela forme le lessif : les sels de potasse contenus dans les cendres vont agir plusieurs jours

Le linge sera ensuite transporté à la rivière ou au lavoir. Les laveuses procédaient alors au savonnage, au dégorgeage et au rinçage. Elles prenaient leur battoir*, savon et brosse de chiendent *et carrosse*, plein de paille dans laquelle elles s’agenouillaient. Le linge va alors être trempé dans l’eau clair et souvent très froide : il sera battu, tordu, frotté, rincé plusieurs fois.

Dur pour le dos!

 

Les grandes pièces de chanvre seront ensuite remontées aux habitats et étendues sur l’herbe. Le soleil, la lune donneront ce blanc que nos lessives mordantes ont bien du mal à nous fournir !


      Le lavoir est le lieu ou l’on cancane et même si le métier et le labeur est difficile on y connaît de bons moments : fou- rires, chansons et potins…Quelques fois une claque résonne, ce sont deux commères qui se disputent une place autour du bassin ou dans le cœur de l’homme….

 

                                    



                                                                                             * Agenouilloir ou baquet ou carrosse : Caisse en bois garnie intérieurement de paille ou de morceaux de tissus pour protéger les genoux des lavandières.











* Battoir ou tapoir : Outil en hêtre avec lequel la lavandière battait son linge sur la pierre pour l'essorer. La taille et la forme du battoir étaient généralement ajustées à son utilisatrice.




* Cuveau, cuvier, ponne : Grand baquet muni d'une chantepleure pour la vidange .Il servait à faire tremper le linge dans un mélange eau et de cendres.

 

Partager cet article
Repost0