12 mars 2009
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Le colporteur
C'est l'homme des tentations, on se laisse séduire par le plat en faience qui mettra de la couleur dans la cave sombre.
Il vient de loin, souvent de savoie, d'Italie et son accent chantant ou trainant fait rire.
Il améne avec lui l'exotisme.
Mais c'est un métier très difficile.
Il part pour de longues périodes faire sa tournée, laissant au pays femme et enfants qu'il ne voit pas grandir.
Jusqu'au 19 ème siècle, il vend un peu de tout. Dans sa hotte se cottoie passementerie, petite quincaillerie, mercerie, et même quelques livres et imprimés. Ah, le fameux almanach.... Allumettes de contrebande pour échapper à l'impôt.
Un peu trafiquant, brocanteur, il n'hésite pas c'est vrai à écornifler* si l'occasion se présente !
il vend tout ce qu'il peut entasser dans sa hotte, dans sa balle. C'est tout un bric à brac qu'il transporte.
Petit à petit, le métier va se spécialiser , et ainsi on verra passer dans le village:
* le rouennier qui vendait du tissu de toutes sortes: torchons, gilets, cravates.
* le mercier, qui vend passementerie, fil, épingles et bijoux de pacotille
* le lunetier et ses lunettes bien sûr, mais aussi foulards et châles
* le quincailler qui va fournir ustensiles de cuisine et petit outillage
* l'herboriste qui fournit l'arnica et la graisse de blaireau ou de marmotte pour préparer les pommades maison !
* et puis en Poitou, le marchand de café sous la marque Caïffa.
* Ecornifler : grapiller par -ci, par -là !
Je vous propose d' allez à la rencontre de Claire dont la famille aux alentours de 1910 était colporteurs en mercerie....Cette photo vient dans son article" nature morte au mouchoirs" de Cholet ?. Que c'est émouvant et beau !
Je la remercie pour ce prêt fait avec confiance.
Ils sont beaux tous les deux !
On pourrait presque imaginer un dialogue :
-" Allez mesdames du beau, du bon, des beaux fils, des boutons et un ruban de dentelle pour la drôlière,
elle l'accrochera à son jupon pour attraper le joli garçon !
Va bien falloir la marier cette grande jeune fille....
Et pour la mémé, des aiguilles à tricoter...é tricote point; elle file, j'ai aussi ce qu'il lui faut :quenouilles et cardes.
Voilà, voilà, à qui le tour mes petites dames?
Je remballe vous ne voulez plus rien ? c'est bien sûr ?on ne se revoit que dans 6 mois, au retour.
Bien vrai.... rien de rien...La Gertrude vous avez point besoin de mouchoirs pour l'Auguste?
-"Allez donner m'en 2 va, mais c'est pour marquer le passage
-Ouais ben mé itou deux, je les offrirais au fils pour la Nau...
-Plus personne, c'est bien vrai ?
Alors a la r'voyure mes bonnes dames...."
C'est l'homme des tentations, on se laisse séduire par le plat en faience qui mettra de la couleur dans la cave sombre.
Il vient de loin, souvent de savoie, d'Italie et son accent chantant ou trainant fait rire.
Il améne avec lui l'exotisme.
Mais c'est un métier très difficile.
Il part pour de longues périodes faire sa tournée, laissant au pays femme et enfants qu'il ne voit pas grandir.
Jusqu'au 19 ème siècle, il vend un peu de tout. Dans sa hotte se cottoie passementerie, petite quincaillerie, mercerie, et même quelques livres et imprimés. Ah, le fameux almanach.... Allumettes de contrebande pour échapper à l'impôt.
Un peu trafiquant, brocanteur, il n'hésite pas c'est vrai à écornifler* si l'occasion se présente !
il vend tout ce qu'il peut entasser dans sa hotte, dans sa balle. C'est tout un bric à brac qu'il transporte.
Petit à petit, le métier va se spécialiser , et ainsi on verra passer dans le village:
* le rouennier qui vendait du tissu de toutes sortes: torchons, gilets, cravates.
* le mercier, qui vend passementerie, fil, épingles et bijoux de pacotille
* le lunetier et ses lunettes bien sûr, mais aussi foulards et châles
* le quincailler qui va fournir ustensiles de cuisine et petit outillage
* l'herboriste qui fournit l'arnica et la graisse de blaireau ou de marmotte pour préparer les pommades maison !
* et puis en Poitou, le marchand de café sous la marque Caïffa.
* Ecornifler : grapiller par -ci, par -là !
Je vous propose d' allez à la rencontre de Claire dont la famille aux alentours de 1910 était colporteurs en mercerie....Cette photo vient dans son article" nature morte au mouchoirs" de Cholet ?. Que c'est émouvant et beau !
Je la remercie pour ce prêt fait avec confiance.
Ils sont beaux tous les deux !
On pourrait presque imaginer un dialogue :
-" Allez mesdames du beau, du bon, des beaux fils, des boutons et un ruban de dentelle pour la drôlière,
elle l'accrochera à son jupon pour attraper le joli garçon !
Va bien falloir la marier cette grande jeune fille....
Et pour la mémé, des aiguilles à tricoter...é tricote point; elle file, j'ai aussi ce qu'il lui faut :quenouilles et cardes.
Voilà, voilà, à qui le tour mes petites dames?
Je remballe vous ne voulez plus rien ? c'est bien sûr ?on ne se revoit que dans 6 mois, au retour.
Bien vrai.... rien de rien...La Gertrude vous avez point besoin de mouchoirs pour l'Auguste?
-"Allez donner m'en 2 va, mais c'est pour marquer le passage
-Ouais ben mé itou deux, je les offrirais au fils pour la Nau...
-Plus personne, c'est bien vrai ?
Alors a la r'voyure mes bonnes dames...."